Fin de glisse sur la Pierre

En quatre jours avec des températures printanières, la neige a tiré sa révérence. Mercredi, les skis passaient encore du col de Porte au câble sous la croix. 

Coté balcon sud, c'est déjà l'été, les chamois occupent les lieux et se dérobent à peine en contrebas à mon passage.

La brèche Arnaud n'abrite plus qu'un petit névé où les baskets n'ont pas de mal à prendre les marches jusqu'au ressaut médian où le câble sort des rochers jusqu'à la sortie.

A la croix, la neige fait encore un peu illusion, mais tous les visiteurs du jour y sont venus en marchant sur les pattes arrières. Vivement l'hiver 2024-2025 il n'y aura peut être pas deux sans trois hiver pourris?

 

Serait-ce la fin?

 Les années se suivent et se ressemblent dans la misère de l'hiver...

En 2023 la saison de ski cartusienne s'arrêtait à la fin du mois de février. Cette année, il faut déjà déchausser les skis 2 fois pour passer du col de Porte au sommet. 
A la descente en dehors de la prairie sommitale, il faut être vigilant, la neige glacée ne laisse pas beaucoup de place pour éviter les cailloux, les souches et les arbustes qui dépassent.

Les couleurs et la beauté demeurent quelque soit la neige. Le seul avantage de ces conditions aussi vilaines, c'est que l'on peut profiter seul de l'itinéraire même en fin de journée.

En solde avant le déluge

Ce week end, il ne fallait pas rater les fenêtres de tir avant le pire ! 
Samedi, le ciel était couvert, mais la température assez fraîche pour garder la neige poudreuse au-dessus de 1800m. 

La prairie offrait quelques bonnes pentes qui imprimaient les traces avec volupté. 

Dimanche, la matinée est ensoleillée et fraîche, mais le déluge de la nuit a rincé la Chartreuse jusqu'aux sommets. L'après midi le ciel se voile à nouveau annonçant de nouvelles trombes d'eau, la semaine commence tristement...

 

Les requins s'enfoncent

L'enchainement des deux épisodes neigeux entrecoupés d'un petit redoux a permis de figer la couche de neige et d'enfoncer les requins... 

Depuis le téléski de Chamechaude ou le col de Porte, la trace est bonne et la descente peut se faire sans massacrer les skis. Il ne faut pas pour autant lâcher les poneys et rester prudent dans les trajectoires et les appuis. 

A ce jeu du pingouin et du requin, j'ai pu faire deux tours au-dessus des nuages avant le crépuscule.

La neige est poudreuse et facile à skier, pourvu que cela tienne jusqu'à la prochaine visite de la belle blanche?
 

Ca s'en va et ça revient

 

Petit poudrage matinal pour démarrer la journée. Le thermomètre s'est calé au-dessous de zéro avec un petit vent du nord qui blanchit les moustaches. 
Dans la prairie sommitale, on devine le soleil, à portée de rayon, qui tente de percer à travers la brume. Avant midi, la montagne reste dans son sac de nuage.

Couleurs du dernier quartier

Le ciel se dégage en milieu de journée une petite fenêtre s'ouvre pour venir saluer le dernier quartier de la lune...

Au sommet, un nouveau totem en forme de croix étrange surplombe les lueurs grenobloises.

 

Oh, la belle blanche

Difficile de résister à cette première sucrerie... La trainée de la tempête Ciaran a été moins violente sur les Alpes...

Entre deux passages de nuages, le soleil perce et découvre une belle couche de neige qui atteint les mollets vers le sommet de Chamechaude dans les zones d'accumulation.